La rétinopathie diabétique

Le diabète concerne plus de 3,6 millions de personnes en France. On estime qu’environ 30 % des diabétiques sont porteurs d’une rétinopathie, soit environ 1 million de patients en France. Elle apparaît sur le long terme lorsque l’excès de sucre dans le sang (hyperglycémie chronique), caractéristique du diabète, altère les petits vaisseaux qui approvisionnent la rétine. Cette altération entraîne des lésions visibles au fond d’œil mettant en jeu le pronostic visuel. Quel que soit le type de diabète (type 1 ou type 2), il est possible de développer une rétinopathie diabétique si le diabète est mal maîtrisé, une prise en charge précocement, est fortement recommandée.

La rétinopathie diabétique, c’est :

  • Première cause de cécité en France chez les moins de 50 ans.
  • Principaux facteurs de risques sont : l’ancienneté du diabète, le mauvais équilibre glycémique et l’hypertension artérielle.
  • 90 à 95 % des diabétiques de type 1 ont une rétinopathie diabétique.
  • 20 % des diabétiques de type 2 ont une rétinopathie diabétique dès la découverte de leur diabète. Après 15 ans d’évolution, 60 % d’entre eux ont une rétinopathie diabétique.

Les symptômes

Au début de la maladie, les patients ne souffrent pas de trouble de la vision. Les principaux symptômes apparaissent à des stades plus tardifs de la rétinopathie diabétique et peuvent se traduire par une perte de la vision nocturne, une vision floue, des corps flottants (tâches noires), ou des flashs lumineux dans le champ de vision.

rétinopathie diabétique

Vision d’une rétinopathie diabétique

Le diagnostic

Le diagnostic de la rétinopathie diabétique repose sur l’examen ophtalmologique simple (fond d’œil, OCT –angiographie…).  Un examen du fond d’œil précoce dès la découverte du diabète, puis une surveillance ophtalmologique régulière tout au long de la vie du diabétique doivent permettre d’éviter l’évolution vers des complications graves de la rétinopathie diabétique.

Les complications de la rétinopathie diabétique

Il existe différents stades de rétinopathie diabétique. Elle progresse lentement et de façon insidieuse tout au long de la vie du diabétique et entraîne une perte progressive de la vision, mais elle peut être marquée par des épisodes d’aggravation rapide. La forme grave dite « proliférante » se caractérise par la multiplication de néovaisseaux à la surface de la rétine et/ou sur la papille (entrée du nerf optique). Cette prolifération est due à la fabrication de nouveaux vaisseaux qui se développent à la périphérie de la rétine.  Ces derniers peuvent saigner ou faire apparaître un décollement de rétine. Chez certains patients, des petits vaisseaux de la zone centrale de la rétine (la macula) deviennent anormalement perméables et entraînent l’accumulation de liquide dans la rétine : c’est la formation d’un œdème maculaire.

test diabète

Les traitements

Il n’existe pas à ce jour de traitement médicamenteux spécifique susceptible d’améliorer ou de ralentir l’évolution de la rétinopathie diabétique. C’est une maladie insidieuse, car elle peut exister longtemps avant que le patient ne s’en aperçoive. L’équilibre strict de la glycémie et de la tension artérielle, associée à une surveillance annuelle du fond d’œil est le meilleur traitement préventif de la rétinopathie diabétique.

Dans le cas de rétinopathies sévères avec un risque de prolifération vasculaire, un traitement laser peut être proposé pour réduire de façon durable les risques de progression de la maladie vers les formes cécitantes. Les traitements anti-VEGF sont aujourd’hui principalement utilisés pour réduire la formation d’œdèmes maculaires. Leur utilisation permet de réduire la formation des néovaisseaux, comme dans le cas de la DMLA humide, mais nécessite des injections intra-oculaires régulières et un suivi accru des patients. Actuellement, la recherche médicale se tourne vers des traitements capables d’empêcher l’activation délétère et de protéger les photorécepteurs et les vaisseaux de la rétine.

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En résumé

Le meilleur traitement reste la prévention afin d’éviter toute complication irréversible liée à la maladie par :

  • Une consultation régulière chez votre professionnel de santé,
  • Un équilibre glycémique maîtrisé,
  • Contrôle de la tension artérielle,
  • Une bonne hygiène de vie.

Pour en savoir plus sur le diabète :

– Le diabète de type 1 : une maladie auto-immune.

Le moins fréquent, il est dû à une absence de sécrétion d’une hormone : l’insuline par le pancréas. Contrairement au diabète de type 2, Le diabète de type 1 survient chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes, plus rarement chez l’adulte.

– Le diabète de type 2 : le plus connu.

En général, cette maladie progresse avec l’âge, après 40 ans dans 80% des cas. Elle est due à une mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de l’organisme. Les déséquilibres alimentaires et la sédentarité constitue un facteur de risque de développer un diabète de type 2.

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