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Kératocône : déformation de la cornée et altération de la vision

Le kératocône est une maladie rare et dégénérative qui altère la forme de la cornée, essentielle pour la focalisation de la lumière dans l’œil, en lui conférant une forme irrégulière et conique, provoquant ainsi des troubles visuels. Cette maladie est généralement diagnostiquée durant l’adolescence et peut progresser jusqu’à l’âge adulte. Quelles sont les causes ? Et comment peut-on ralentir sa progression ?

Le kératocône est une maladie :

• rare, qui touche moins d’une personne sur deux mille ;
• qui a tendance à affecter les deux yeux, bien que son intensité puisse varier d’un œil à l’autre.

Les symptômes du kératocône

Les symptômes du kératocône dépendent de son stade d’évolution. Dans les premiers stades de la maladie, les signes suivants peuvent être observés : une baisse de la vision due à une augmentation de la myopie et de l’astigmatisme, une vision fluctuante dans la journée nécessitant des changements fréquents de lunettes. Les symptômes courants incluent également la perception d’images fantômes multiples autour d’un objet, des traces ou des distorsions visuelles, une sensibilité accrue aux lumières vives et une diminution de la vision de nuit. À un stade avancé, la cornée très déformée et la vision devient très floue pour être corrigée en lunettes ou en lentilles souples.

Les causes du kératocône

Les causes du kératocône restent encore mal comprises, bien que l’influence environnementale, notamment les frottements oculaires, soit désormais reconnue. L’origine du kératocône semble être en grande partie génétique, cette affection se transmettant souvent au sein des mêmes familles. Il est également observé que de nombreux patients atteints de kératocône présentent une prédisposition aux allergies. Par ailleurs, le kératocône survient fréquemment chez des personnes atteintes d’autres maladies, qu’elles soient génétiques ou ophtalmologiques. Des exemples de ces maladies associées incluent le syndrome de Marfan, la trisomie 21 et la rétinite pigmentaire.

Plusieurs traitements sont disponibles en fonction de la gravité de la maladie : 

Traitements optiques : lunettes et lentilles de contact

Le kératocône est habituellement détecté lors d’un examen de routine, notamment lorsqu’il y a une progression rapide de la myopie ou de l’astigmatisme. Au stade initial de la maladie, il est possible de rectifier l’astigmatisme myopique, résultant de la déformation de la cornée, à l’aide de lunettes. Cependant, au fur et à mesure que la maladie progresse et que l’astigmatisme s’aggrave, les lunettes ne sont plus suffisantes. Dans ce cas, le recours à des lentilles rigides peut considérablement améliorer la vision en corrigeant l’irrégularité de la cornée.

Traitements chirurgicaux :

  • Crosslinking du collagène cornéen : Cette procédure ralentit la progression du kératocône en renforçant la cornée. Elle implique l’application d’un collyre photosensibilisant, suivi d’une exposition aux UV. Cette technique est recommandée pour les jeunes patients ou ceux avec une progression rapide de la maladie, mais elle n’est pas adaptée aux stades avancés.
  • Anneaux intra-cornéens : des anneaux insérés dans la cornée peuvent améliorer la vision chez les patients intolérants aux lentilles rigides.
  • Greffe cornéenne : dans les cas graves, une greffe de cornée peut être nécessaire pour restaurer la vision en remplaçant la cornée endommagée par un tissu sain.

En conclusion, le kératocône est une maladie dégénérative rare de la cornée, souvent détectée à l’adolescence. Elle entraîne une vision fluctuante, une myopie et un astigmatisme accrus, ainsi qu’une sensibilité à la lumière. Les causes incluent des facteurs génétiques et environnementaux. Les traitements varient selon la gravité, allant des lunettes et lentilles rigides au crosslinking et, dans les cas graves, à la greffe de cornée. Chaque traitement doit être discuté avec son ophtalmologiste afin de déterminer la meilleure option et en fonction de l’évolution de la maladie.

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