La rétinopathie diabétique : une complication grave et fréquente du diabète
La rétinopathie diabétique est une complication grave et courante du diabète, affectant environ 1 million de personnes en France. Elle est causée par une détérioration des petits vaisseaux sanguins qui nourrissent la rétine, due à une exposition prolongée à un taux de sucre élevé dans le sang. Cette détérioration entraîne des lésions visibles au fond d’œil, qui peuvent menacer la santé visuelle.
La rétinopathie diabétique est la première cause de cécité chez les moins de 50 ans en France.
Les principaux facteurs de risque sont l’ancienneté du diabète, le mauvais équilibre glycémique et l’hypertension artérielle. Elle peut toucher aussi bien les personnes atteintes de diabète de type 1 que de diabète de type 2. En effet, 90 à 95 % des diabétiques de type 1 et 20 % des diabétiques de type 2 ont une rétinopathie diabétique dès la découverte de leur diabète. Après 15 ans d’évolution, 60 % des diabétiques de type 2 sont atteints.
Les symptômes de la rétinopathie diabétique sont peu perceptibles au début de la maladie.
C’est seulement à des stades plus avancés qu’ils apparaissent, tels qu’une perte de la vision nocturne, une vision floue, des corps flottants ou des flashs lumineux dans le champ de vision. Le diagnostic de la rétinopathie diabétique repose sur un examen ophtalmologique simple, comme le fond d’œil ou l’OCT-angiographie. Il est donc essentiel de réaliser un examen du fond d’œil dès la découverte du diabète, puis de suivre une surveillance ophtalmologique régulière tout au long de la vie du patient pour prévenir l’apparition de complications graves.
La rétinopathie diabétique est une maladie évolutive, qui peut entraîner une perte progressive de la vision.
Elle peut être marquée par des épisodes d’aggravation rapide, en particulier dans sa forme grave dite « proliférante ». Cette dernière se caractérise par la multiplication de néovaisseaux à la surface de la rétine et/ou sur la papille, qui peuvent saigner ou entraîner un décollement de la rétine. Chez certains patients, des petits vaisseaux de la zone centrale de la rétine (la macula) deviennent anormalement perméables, ce qui entraîne l’accumulation de liquide dans la rétine et la formation d’un œdème maculaire.
Actuellement, la gestion de la rétinopathie diabétique repose sur une prise en charge précoce et un suivi régulier, ce qui peut prévenir les complications graves.
Le meilleur traitement préventif est de maintenir un équilibre strict de la glycémie et de la tension artérielle, accompagné d’une surveillance annuelle du fond d’œil. Dans les cas sévères avec risque de prolifération vasculaire, un traitement laser peut être proposé. Les traitements anti-VEGF sont efficaces pour réduire la formation d’œdèmes maculaires et nécessitent des injections intra-oculaires régulières et un suivi attentif.
En conclusion, la rétinopathie diabétique est une complication grave et fréquente du diabète, qui peut entraîner une perte de la vision. Une prise en charge précoce et un suivi régulier sont essentiels pour prévenir l’apparition de complications graves. L’équilibre strict de la glycémie et de la tension artérielle est le meilleur traitement préventif de la rétinopathie diabétique. En cas de rétinopathie sévère, des traitements laser ou anti-VEGF peuvent être proposés.
Pour en savoir plus sur le diabète :
- Le diabète de type 1 : une affection auto-immune peu courante. Cette forme de diabète est causée par un défaut de production d’une hormone essentielle : l’insuline, par le pancréas. Contrairement à la variante de type 2, le diabète de type 1 se manifeste généralement chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes, bien qu’il puisse également toucher les adultes plus âgés dans certains cas.
- Le diabète de type 2 : la forme la plus répandue. Généralement, cette maladie évolue avec l’âge, se déclarant après 40 ans dans la majorité des cas (80%). Elle est provoquée par une utilisation inadéquate de l’insuline par les cellules de l’organisme. Les déséquilibres alimentaires et la sédentarité sont des facteurs de risque importants dans le développement d’un diabète de type 2.