Portrait d’Héloïse Courvoisier, notre marraine sportive

Héloïse Courvoisier sera notre marraine pendant 3 ans et nous en sommes tous ravis. C’est à travers le sport qu’Héloïse Courvoisier montre sa volonté, sa passion, son sens des relations humaines.

héloise courvoisier

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Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis Héloïse Courvoisier, j’ai 25 ans, je suis kinésithérapeute. Je suis née avec un rétinoblastome et j’ai un dixième restant de vision. Je suis paratriathlète en équipe de France depuis avril 2022.

Parlez nous de votre discipline. Qu’est qui vous a amené au triathlon ?  Qu’est-ce qui vous a poussé à pratiquer ce sport à ce haut niveau ?

Le paratriathlon c’est l’enchaînement de la natation, du vélo et de la course à pied. Plus jeune je n’étais pas du tout sportive, c’était une punition pour moi de faire du sport. J’ai pris goût à l’adolescence à la compétition en faisant de l’aviron. J’ai arrêté pendant une période et repris en 2019.

Je me suis lancée dans le paratriathlon sous l’impulsion de mon compagnon Thibaut Rigaudeau qui m’a offert un tandem en 2020 après le confinement. J’ai rencontré ensuite ma guide et nous avons participé au Championnat de France de paratriathlon en 2020.

Septembre 2021, j’ai décidé de m’y mettre plus sérieusement, la fédération m’a proposé de faire une manche de coupe du monde fin octobre 2021 qui s’est bien passé, nous sommes arrivées à la quatrième place.

J’ai ensuite dû faire des tests de détection en décembre à la fédération, tout s’est enchaîné rapidement. J’ai été convoquée aux tests de l’équipe de France en mars. J’ai été sélectionnée pour les championnats d’Europe le 30 mai 2022 et j’ai pu apprécier mon premier podium en coupe du monde, en octobre dernier, où je suis arrivée troisième.

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Comment fonctionne votre tandem lors d’une compétition ?

Je suis guidée depuis le début avec Anne Henriet, triathlète depuis une vingtaine d’années. Elle a l’expérience qui m’aide énormément. En entrainement et en stage, nous sommes toujours ensemble.

En natation, nous sommes reliées avec un lien élastique à la cuisse. Il n’y a pas de lien homologué qui existe pour la natation. J’écoute toutes ses indications et nous mettons en place des codes, en amont de la course, car il faut étudier le parcours.

Pour la course à pied, nous sommes reliées à la taille avec une ceinture et il y a une ficelle. Ma guide Anne va me donner toutes les indications pour assurer la course.

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Quelles sont vos prochaines compétittions et comment allez-vous les aborder ?

Une saison de triathlon c’est généralement d’avril à octobre.

Cette année, la saison exceptionnellement plus longue. Le 24 novembre : il y a le championnat du monde de triathlon à Abou Dabi, c’est la compétition qui décerne le titre de champion du monde. C’est la course la plus importante.

En décembre, place à la pause hivernale pendant environ deux semaines.

Ensuite, il y a la reprise des entraînements qui sont assurés par Cyril Viennot, un triathlète de longue distance, qui est arrivé au paratriathlon en tant que guide. Il m’envoie les séances toutes les semaines pour que je puisse bien me préparer.

Une des prochaines dates importantes est mars 2023 : avec les tests annuels organisés par la fédération.

Quelles sont vos perspectives pour Paris 2024 ?

Pour être honnête, il y a un an, je ne pensais pas que Paris 2024 était atteignable. Mais avec ma progression, j’y crois de plus en plus. En fait, la sélection pour Paris 2024 est déterminée avec un classement à partir de juillet 2023, il faut faire partie des 10 meilleures mondiales. Actuellement, je suis huitième donc je commence à y croire vraiment.

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Comment réussissez-vous à allier votre métier et votre pratique sportive ?

Jusqu’au mois de juillet, j’étais kiné à temps plein dans une structure pédiatrique, mais les entraînements pour le paratriathlon prennent de plus en plus de temps. Depuis le mois de septembre, je suis donc passée à mi-temps pour pouvoir continuer l’entrainement, le travail et le repos pour récupérer.

Pour la préparation des jeux de Paris 2024, j’aimerais pouvoir prendre une disponibilité d’un an pour être au maximum de mes capacités. Mon conjoint aussi se consacre à sa préparation, c’est plus motivant de nous préparer à ce challenge de Paris 2024 en même temps.

Quel message souhaiterait vous donner aux adhérents de Retina France ?

Malgré le handicap et les aléas de la vie, il ne faut pas se mettre de limite, c’est parfois nous qui nous limitons. Le sport m’a beaucoup apporté et aidé à l’adolescence car ça m’a permis de limiter la différence avec les autres.

Le message que je souhaite donner c’est qu’il faut se laisser la possibilité, aller au bout de son potentiel et surtout ne pas se limiter, car c’est une force pour se surpasser. Si je n’étais pas malvoyante je ne serai pas triathlète de haut niveau.

Mon conseil est qu’il ne faut pas se limiter pour aller au bout de son potentiel.

 
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