La DMLA atrophique : des avancées prometteuses dans la recherche de traitements

La Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge (DMLA) est devenue une préoccupation majeure en raison de l’allongement de l’espérance de vie. Elle figure parmi les principales causes de malvoyance après 50 ans dans les pays industrialisés, affectant la macula et altérant la vision fine. La forme exsudative de la DMLA bénéficie de traitements établis, mais qu’en est-il de la forme atrophique et de sa forme avancée ? Quelles sont les pistes envisagées pour freiner sa progression et trouver des solutions efficaces ?

La maculopathie liée à l’âge

La DMLA débute par une phase précoce appelée maculopathie liée à l’âge (MLA), qui affecte la macula, la partie centrale de la rétine. Cette condition est caractérisée par des dépôts sous-rétiniens connus sous le nom de « drusens ». La MLA est fréquente chez les personnes âgées de plus de 75 ans, touchant environ 20% d’entre elles. Elle se manifeste par des déformations visuelles, avec des lignes droites qui semblent courbées et des images déformées. Une surveillance régulière est essentielle car la MLA peut évoluer vers des stades plus avancés de la DMLA, tels que la forme atrophique (sèche) ou exsudative (humide).

vue-dmla

Déformation visuelle « métamorphopsies »

La DMLA atrophique

Environ 800 000 personnes sont touchées en France c’est la forme la plus fréquente de la DMLA

La DMLA atrophique est une progression possible de la MLA, entraînant la disparition graduelle des cellules de l’épithélium pigmentaire rétinien et des photorécepteurs de la macula. Cette forme de DMLA se caractérise par des zones d’atrophie touchant le centre de la macula, ce qui se traduit par une diminution de la vision, notamment de près. Parallèlement, l’accumulation de drusens* est une caractéristique importante de cette maladie. Ces dépôts sous-rétiniens peuvent se regrouper et évoluer. Des études ont révélé la présence de facteurs pro-inflammatoires, notamment des composants de la voie du complément, au sein de ces drusens*, jouant ainsi un rôle clé dans le développement de la DMLA atrophique. C’est pourquoi la recherche se concentre actuellement sur cette voie pour trouver de nouvelles pistes thérapeutiques.

De la DMLA atrophique vers l’atrophie géographique

L’atrophie géographique touche plus de 300 000 personnes en France

La forme atrophique peut évoluer vers une forme plus avancée appelée atrophie géographique. Dans cette phase, des zones irrégulières de dégénérescence rétinienne se forment, donnant à la rétine un aspect semblable à « une carte géographique ». L’atrophie géographique entraîne une détérioration significative de la vision centrale pour les patients, rendant difficile la perception des détails, des couleurs et du contraste. Cependant, tous les patients atteints de DMLA atrophique ne développent pas nécessairement une atrophie géographique.

Des espoirs de traitement pour la DMLA atrophique

chercheurs

La DMLA atrophique, une maladie oculaire progressive, nécessite une prise en charge spécifique. À l’heure actuelle, aucun traitement approuvé n’existe. Les patients atteints de DMLA atrophique et de sa forme avancée se concentrent principalement sur la gestion des symptômes et l’adaptation de leurs activités quotidiennes pour faire face à la perte de vision centrale. Les compléments alimentaires sont également utilisés pour maintenir la santé oculaire. Parmi les traitements expérimentaux, la thérapie génique ou cellulaire se démarque, offrant des espoirs prometteurs. Cependant, une avancée majeure concerne les inhibiteurs de la voie du complément, qui ciblent l’activation excessive de cette cascade immunitaire impliquée dans la DMLA atrophique. Plusieurs protocoles de recherche évaluent actuellement leur efficacité. Les principaux défis résident dans l’administration des médicaments, leur efficacité pour ralentir la progression de vers des stades avancés et l’innocuité de ces traitements. Malgré ces défis, ces nouvelles approches ouvrent des perspectives encourageantes pour le traitement de la DMLA atrophique.

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En résumé

Les récents développements dans la recherche de traitements spécifiques pour la DMLA atrophique sont encourageants pour les patients. Ils représentent des avancées significatives dans la lutte contre la progression de la maladie vers l’atrophie géographique, démontrant l’engagement des chercheurs et des professionnels de la santé pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes par cette maladie.

*drusen : les drusens sont visibles au fond de l’oeil , ils sont composés principalement de lipides et de protéines qui se trouvent entre la membrane basale de l’épithélium pigmentaire et la couche interne de la membrane de Bruch

schéma de drusen

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