LES VRAIS FAUX SUR LA DMLA
Réalisé avec le Dr Jean-Paul BELLAMY (Plérin) et le Dr Hélène MASSE (CHU de Nantes), en collaboration avec le laboratoire ROCHE.
Qu’est-ce que la DMLA ?
Les formes tardives de la DMLA se caractérisent par une perte de la vision centrale mais laissent intacte la vision périphérique. Les personnes atteintes perdent le champ de vision utile pour la lecture, la conduite et la vision fine. Elles conservent néanmoins une certaine autonomie avec la possibilité de se déplacer.
Dans la DMLA appelée humide, votre œil souffre d’une maladie causée par une croissance anormale de petits vaisseaux sanguins au niveau de la rétine. Ces vaisseaux se développent dans des zones où ils ne devraient pas être présents et sont peu étanches. Ils peuvent fuir dans la rétine, et causer un œdème qui diminue la vision. Le traitement consiste à des injections intravitréennes (dans l’œil). Elles contiennent un type de molécules appelé ANTI-VEGF. Elles permettent de freiner le développement de ces vaisseaux anormaux.
La DMLA appelée sèche ou atrophique désigne la disparition des cellules de l’épithélium pigmentaire et des photorécepteurs sus-jacents. A ce jour, il n’existe aucun traitement pour cette affection. Des recherches sont en cours et pourraient conduire à de nouveaux traitements dans un avenir proche, notamment via la thérapie cellulaire ou des thérapies anti-inflammatoires.

Les personnes très âgées sont les seules concernées par la DMLA ?
Faux
La DMLA peut apparaître dès 50 ans. Bien qu’elle reste rare à cet âge, elle devient fréquente avec l’âge, 10 % des 65-75 ans, et 25 à 30 % des plus de 75 ans.

L’âge est la seule cause de la DMLA ?
Faux
L’âge n’est pas le seul facteur à favoriser l’apparition de la DMLA. Il existe aussi :
- La génétique
- Le tabagisme
- Un régime alimentaire pauvre en oméga 3 et riche en graisses saturées
- L’obésité
- L’hypertension, un cholestérol élevé et les maladies cardio-vasculaires
- L’hypermétropie
La bonne nouvelle c’est qu’il est possible d’agir sur certains de ces facteurs !

La DMLA atteint des personnes qui ont des problèmes de vue depuis longtemps ?
Faux
La DMLA peut toucher toute personne qu’elle ait ou non des problèmes de vue de longue date

L’aggravation de la maladie se remarque facilement ?
Faux
Plusieurs raisons font qu’il n’est pas évident de s’apercevoir de l’aggravation de la DMLA :
- Au début de la maladie les signes d’évolution peuvent être discrets
- Si un œil est moins atteint que l’autre, il peut compenser les déficits et masquer l’aggravation de l’œil affecté
- Dans sa forme sèche, la DMLA évolue souvent lentement, rendant les changements difficiles à détecter sans un suivi attentif.
Par conséquent une surveillance régulière est nécessaire. Si des symptômes apparaissent brusquement, une consultation rapide est indispensable.

Avec une DMLA je ne pourrai plus lire?
Faux
Selon le stade de la maladie et de la forme (sèche ou humide) la lecture peut nécessiter un effort plus grand ou devenir de plus en plus difficile, ce qui peut conduire les personnes atteintes à y renoncer. La DMLA touche la macula qui joue un rôle dans la perception des détails fins, dans la lecture des caractères de petite taille, dans la reconnaissance des formes ou des mots. La lecture peut donc être perturbée.
Cependant pour faciliter la lecture, des solutions adaptées à l’évolution de la maladie existent comme :
Un éclairage adapté, des caractères agrandis, un système optique grossissant (loupe, loupe électronique, agrandisseur…), des séances d’orthoptie (rééducation) pour apprendre à utiliser la vision périphérique…

En changeant mes lunettes, ma vision va s’améliorer ?
Faux
Les lunettes ne peuvent pas corriger les dommages causés par la DMLA, la cause de la perte visuelle est une dégénérescence des cellules rétiniennes de la macula et non un défaut de focalisation de la lumière comme dans la myopie, l’hypermétropie ou le glaucome.

Les compléments alimentaires peuvent traiter la DMLA ?
Faux
Les compléments alimentaires n’ont pas le pouvoir de guérir la DMLA. Cependant des compléments spécifiques contenant de la lutéine, des vitamines anti-oxidantes et du zinc peuvent ralentir la progression de la DMLA sèche chez certaines personnes.
Veillez aussi à avoir une alimentation équilibrée.
Pour recevoir la documentation sur « les aliments, un moyen de préserver votre vue » gratuitement, veuillez nous contacter à l’adresse suivante : info@retina.fr

Les injections intravitréennes sont douloureuses ?
Faux
Les injections intravitréennes sont souvent redoutées mais ne sont pas douloureuses.
En voici les raisons :
- L’œil est rendu insensible à la douleur par un collyre anesthésiant
- L’aiguille utilisée est très fine
- L’injection ne dure que quelques secondes
- L’injection est faite dans le blanc de l’œil, à un endroit sans danger pour les parties de l’œil qui permettent de voir
Après l’injection, il est possible que la surface de l’œil (la cornée) soit irritée par le produit antiseptique utilisé avant l’injection : cela peut causer une sensation de brûlure ou de picotement. Cette gêne disparait en général dès le lendemain. Des larmes artificielles peuvent être prescrites pour réduire cette gêne.

Avec les injections intravitréennes ma vue peut s’améliorer ?
Vrai
Les injections intravitréennes utilisées dans la DMLA humide peuvent prévenir la perte de vision, voire améliorer partiellement la vue. Débuter le traitement le plus tôt possible augmente les chances d’amélioration. Il est donc important de surveiller régulièrement sa vue (grille d’AMSLER et visite chez l’ophtalmologiste) et de traiter toute aggravation constatée par le test de la grille d’Amsler .
Même s’il ne s’agit pas ici de retrouver sa vision telle qu’elle était avant sa maladie , il est important de poursuivre le traitement pour les DMLA humides, pour préserver au mieux son acuité visuelle actuelle même en l’absence d’amélioration ressentie.
Grille disponible à Retina France sur demande

Je pourrais avoir besoin de faire des injections pendant plusieurs années ?
Vrai
Mais, lorsque l’évolution de la maladie est favorable sous traitement (acuité visuelle stable, contrôles ophtalmologistes satisfaisants) les injections peuvent être espacées voire suspendues
Une surveillance régulière reste primordiale.
Réalisé avec le Dr Jean-Paul BELLAMY (Plérin) et le Dr Hélène MASSE (CHU de Nantes), en collaboration avec le laboratoire ROCHE.