Hypermétropie : un trouble de la vision fréquent
Nos yeux jouent un rôle essentiel : ils captent la lumière et la transforment en images nettes, nous permettant de voir clairement le monde qui nous entoure. Cependant, il arrive que ce mécanisme soit perturbé, entraînant une vision floue. Ces défauts visuels, appelés troubles de la réfraction, sont très fréquents et concernent des millions de personnes à travers le monde. Parmi eux, l’hypermétropie est l’un des plus répandus.
Fréquence et hérédité
- En France, 13% des adultes et 5,4% des enfants sont hypermétropes 1
- L’hypermétropie se transmet de manière héréditaire dans la majorité des cas.
- Avec l’âge, le cristallin devient moins souple, ce qui accentue l’hypermétropie et s’associe souvent à la presbytie.
L’hypermétropie : quand les objets deviennent flous
À l’inverse de la myopie, l’hypermétropie est due à un œil trop court : la lumière qui entre dans l’œil converge en un point situé derrière la rétine, au lieu de se former directement dessus. Sans l’effort d’accommodation (ajustement naturel de l’œil), les objets proches apparaissent flous. Selon le degré d’hypermétropie, certains patients peuvent également rencontrer des difficultés pour voir de loin, bien que la vision lointaine reste généralement nette, surtout chez les jeunes. Pour compenser, le cristallin se déforme afin de ramener l’image sur la rétine. Mais cet effort prolongé peut entraîner une fatigue oculaire, des maux de tête, ou une gêne visuelle, surtout après une lecture ou un travail sur écran.
D’autres causes possibles Plus rarement, l’hypermétropie peut aussi être liée à :
- Une cornée trop peu incurvée
- Un cristallin trop plat ou moins efficace.
Ces anomalies empêchent la lumière de converger correctement, aggravant le trouble.
Un défaut de vision qui évolue avec l’âge
L’hypermétropie concerne aussi bien les enfants que les adultes.
- Chez l’enfant : elle est fréquente et rend la vision de près plus difficile. Dans la majorité des cas, la croissance de l’œil permet une amélioration naturelle, mais certains enfants conservent des yeux « trop courts » et nécessitent une correction. Grâce à leur forte capacité d’accommodation, le trouble passe souvent inaperçu, mais un effort visuel prolongé (lecture, écrans) peut entraîner fatigue, maux de tête, picotements ou vision floue.
- Chez l’adulte : souvent silencieuse, l’hypermétropie se manifeste plus nettement après 40 ans, notamment avec la presbytie. Non dépistée chez l’enfant, elle peut freiner l’apprentissage scolaire ; à l’âge adulte, elle tend à s’aggraver ou à se combiner à d’autres troubles visuels.
Corriger l’hypermétropie : les solutions pour voir net
- Lunettes : Les verres convexes recentrent la lumière directement sur la rétine, offrant une vision nette, confortable et adaptée à tous. Pour une hypermétropie légère, le port est conseillé surtout lors des activités de près (lecture, écriture, écrans). Pour une hypermétropie plus marquée, la correction doit être portée en continu. Un suivi régulier chez l’ophtalmologiste garantit une correction toujours adaptée à l’évolution de votre vue.
- Lentilles de contact : discrètes et pratiques, elles corrigent la vision en épousant la forme de l’œil. Leur port nécessite une hygiène rigoureuse pour éviter irritations et infections. Certaines personnes peuvent ressentir une sécheresse oculaire, mais il existe des lentilles spécifiques pour y remédier.
- Chirurgie laser (PKR ou LASIK) : elle remodèle la cornée pour offrir une correction durable. Cette solution est particulièrement indiquée pour les adultes dont la vue est stable.
En résumé
- Fréquence : 13 % des adultes, 5,4 % des enfants. Souvent héréditaire.
- Cause : œil trop court → image formée derrière la rétine → vision floue de près + fatigue visuelle.
- Evolution : discrète chez l’enfant, plus marquée après 40 ans (presbytie).
- Solutions : lunettes, lentilles, chirurgie laser.
- Suivi : contrôler sa vision régulièrement, surtout en cas de symptômes.
PKR : photokératectomie réfractive
LASIK : laser-assisted in situ keratomileusis

